Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

L'Observatoire du Comportement de l'Animal Politique

L'Observatoire du Comportement de l'Animal Politique

Ethologue de métier, Jacques Bremond-Brecourt exerce le regard du comportementaliste animal et l’applique à la classe politique. L’observation porte aussi bien sur l’animal politicus vulgaris que sur l’animal politicus habilis. L’étude à laquelle il se livre est à la fois originale, novatrice et surtout salvatrice !


17 MARS 2020: MOBILISATION GÉNÉRALE !

Publié par Jacques BREMOND-BRECOURT sur 26 Mars 2020, 18:45pm

Après l'allocution présidentielle, bouleversé par cette exhortation présidentielle,  j'étais monté en toute hâte au grenier, afin de fouiller le contenu d'une vieille malle et y retrouver des souvenirs de la Grande Guerre,  conservés par un grand-père plus chanceux que d'autres, puisqu'il en revint!

                                                       ORDRE DE MOBILISATION GéNéRALE» du Samedi 2 Septembre 1939 - «Sont ...

Trônant sur le dessus du contenu, conservée dans un carton à dessin, je retrouvais l'Ordre de Mobilisation Générale en date du 1er Août 1914, puis le barda qui lui fût remis lors de la mobilisation de la Classe 17 à laquelle il appartenait, son livret militaire, quelques carnets, un masque à gaz... Puissent ces reliques me donner l'ardeur qui porta nous aïeux à ces actes de bravoure et de sacrifice qui sont aujourd'hui rentrés dans la légende. Mais je craignais qu'il n'en fut rien, non pour moi-même toujours d'un tempérament frondeur, mais pour l'immense majorité de mes congénères, victime d' une indolence morale et le goût de la facilité pour les uns, et le rejet, voire la haine de ce président et de son équipe pour les autres...

Mais ceci n'était qu'un pressentiment! Le coup de grâce au moral des troupes, alors que la mobilisation générale n'était pas encore organisée fût l'interview accordée au journal Le Monde cet après-midi du 17 Mars. Jugez-en par vous-mêmes: 

« Je savais que la vague du tsunami était devant nous. » « Le 30 janvier, j’ai averti [le premier ministre] Edouard Philippe que les élections ne pourraient sans doute pas se tenir. » « On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade. »

En quelques phrases confiées au Monde, Agnès Buzyn a allumé, mardi 17 mars, un double incendie. Les remords de l’ancienne ministre de la santé ont à la fois lancé une polémique sur la gestion de la crise du coronavirus par le gouvernement, et semé le trouble sur la suite des municipales 

Non seulement l’hématologue a confié avoir alerté dès janvier le président de la République et son premier ministre de la gravité de la situation, mais elle critique le maintien du premier tour des élections municipales, le 15 mars, alors que l’épidémie se propageait en France.

Article réservé à nos abon

Des propos qui ont obligé le chef du gouvernement, dès mardi soir, à se défendre d’avoir sous-estimé le danger. « Si nous n’avions pas pris au sérieux cet événement sanitaire, je n’aurais pas organisé une réunion dès le mois de janvier », ni « pris des décisions lourdes », a fait valoir M. Philippe sur France 2. Quant à l’alerte d’Agnès Buzyn sur la tenue des élections, il convient qu’elle a eu lieu le 30 janvier. Mais précise habilement qu’« à l’époque beaucoup de médecins n’étaient pas d’accord avec elle ».

.Ce que MARIANNE se fait un plaisir de commenter :

" Agnès Buzyn vient de lâcher une nouvelle bombe dans un contexte déjà rendu fortement anxiogène par l’épidémie de coronavirus qui sévit dans le pays, et les mesures de confinement décidées en conséquence par le gouvernement. Le 16 février dernier, la ministre de la Santé créait une première polémique en lâchant son poste pour succéder à Benjamin Griveaux comme candidate de La République en marche à Paris : était-ce le moment, alors que le COVID-19 progressait en France ? Toujours est-il que ce choix controversé n’a pas payé dans les urnes : avec seulement 17,26% des voix au premier tour des municipales, Agnès Buzyn a fini en troisième position loin derrière Anne Hidalgo et Rachida Dati.

Ce mardi 17 mars, la stupeur a succédé à l’agacement. En cause, un article publié par Le Monde dans lequel l’ancienne hématologue se livre à de stupéfiantes confidences : relatant s’être effondrée en larmes chez elle à l’issue du premier tour, Agnès Buzyn explique : « Quand j’ai quitté le ministère, je pleurais parce que je savais que la vague du tsunami était devant nous. Je suis partie en sachant que les élections n’auraient pas lieu. » Un peu plus loin, l’éphémère candidate affirme n’avoir jamais été pleinement investie dans la campagne électorale : « Depuis le début, je ne pensais qu’à une chose : au coronavirus. On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade. La dernière semaine a été un cauchemar. J’avais peur à chaque meeting. J’ai vécu cette campagne de manière dissociée. » Dans un autre passage, Agnès Buzyn relate avoir lancé l’alerte très tôt au sujet du coronavirus, le 11 janvier auprès d’Emmanuel Macron, le 30 du même mois auprès d’Edouard Philippe.

GRAVES IMPLICATIONS

Ces déclarations laissent interdit, et entraînent de nombreuses implications. Si l’ancienne ministre ment, c’est une bien piètre technique de communication pour tenter de justifier l’abandon de son poste au gouvernement dans une circonstance critique, puis son échec aux municipales. Si elle dit vrai, au contraire, cela pourrait signifier que l’exécutif, alerté à plusieurs reprises sur la gravité de la crise, a sous-estimé le danger, et qu’Agnès Buzyn elle-même a joué double-jeu : le 24 janvier, elle déclarait publiquement que « le risque de propagation du coronavirus dans la population [était] très faible ». Puis elle a accepté de participer aux élections. Quant à Emmanuel Macron, il s’était rendu au théâtre avec son épouse le 6 mars pour inciter les Français à ne pas « modifier [leurs] habitudes de sortie ».

Au sein de la Macronie, les premiers échos relatent une réelle colère des fidèles de l’exécutif à l’encontre d'Agnès Buzyn après ce qui ressemble à un "lâchage" en bonne et due forme. Dans l’opposition, on tonne : « Y a-t-il eu dissimulation de la véritable gravité de la situation aux Français ? Nous sommes peut-être à l’aube d’un scandale sanitaire majeur », a déclaré Marine Le Pen. Jean-Luc Mélenchon se demande de son côté si Agnès Buzyn « se rend compte qu’elle engage sa responsabilité pénale et celle des autres personnes qu’elle dit avoir prévenues. » "

" COMMENT PARTIR AU COMBAT, SI DÈS LE PREMIER JOUR, NOUS NE POUVONS ACCORDER NOTRE CONFIANCE À NOS CHEFS? " fût la question qu"instantanément je me posais....C'était la pire situation, que ne pouvait imaginer l'Exécutif! Non pas une première défaite dès le début des hostilités, mais une explosion dans les locaux mêmes de l'État-Major!

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents